LA CROIX DE TANTAJO
• Historique
Cette croix, aujourd'hui disparue, a pour origine la première guerre mondiale. Durant cette guerre, un maréchal-ferrant de Bédarieux, Elie Bousquet, fit la promesse d'ériger une croix de fer sur la pic Tantajo si son fils Georges et son neveu, Jean Augé, revenaient vivants de l'enfer des tranchées. Au retour de ces deux poilus, la promesse fut tenue.
Il y a quelques années, cette croix a été vandalisée et seul en reste la base, comme relaté dans le blog Midi Libre de Bédarieux en juin 2014 (voir cet article).Cette croix va être remplacée lors d'une manifestation publique le 8 mai 2016.
• Recherche de la croix
Selon certaines informations, des vandales auraient précipité la croix dans le ravin. Résurgences avec l'aide de Michel, moniteur d'escalade dans le Caroux, a procédé à une recherche sur la paroi nord du Pic de Tantajo. L'investigation s'est déroulé le 21 septembre 2015 tout l'après-midi. Elle n'a donné aucun résultat. Reste à remercier Michel et sa compagne qui "assurait". (On les voit tous les deux au bord de la paroi sur la photo avant le grand saut).
Jean Lavastre, lui a exploré le bas de la falaise après avoir gravi la forte pente à partir du bas de Tantajo. Ses recherches sont restés vaines. Il restera de cette prospection le constat de l'incivilité de certains. Le site est pollué par un tas d'immondices en tous genres jetés depuis le haut de la falaise. |
• Remplacement de la croix |
8 mai 20156.Le projet de remplacer la croix de Tantajo a impliqué :
La fabrication et l'installation d'une nouvelle croix ont été financées par une souscription publique. L'inauguration prévue le 8 mai 2016 n'a pas pu avoir lieu sur site en raison du mauvais temps ; la cérémonie a eu lieu salle Achille Bex. Finalement, la croix de Tantajo a été inaugurée officiellement à l'occasion des Journées Européennes du patrimoine, le 8 mai 2016.
- la municipalité de Bédarieux en la personne de M. Francis Barsse, adjoint délégué au Sport, aux Finances et aux Anciens Combattants
- la Fondation du Patrimoine, délégation régionale du Languedoc-Roussillon, représentée par son délégué départemental M. Jean Viala,
- le Rotary Club de Bédarieux-Lamalou les Bains,
- l'association Résurgences,
- les associations d'Anciens Combattants de Bédarieux.
La fabrication et l'installation d'une nouvelle croix ont été financées par une souscription publique. L'inauguration prévue le 8 mai 2016 n'a pas pu avoir lieu sur site en raison du mauvais temps ; la cérémonie a eu lieu salle Achille Bex. Finalement, la croix de Tantajo a été inaugurée officiellement à l'occasion des Journées Européennes du patrimoine, le 8 mai 2016.
• L'histoire d'Elie Bousquet, de son fils et de son neveu |
Elie Bousquet est né le 26 novembre 1853 à Bédarieux (voir acte) dans une famille modeste. Son père Jules, maréchal-ferrant et sa mère, Marie Pagès, sont tous les deux nés à Bédarieux en 1825 (voir acte et acte) ; ils se sont mariés le 27 février 1851, toujours à Bédarieux (voir acte) et y habitent rue Saint Alexandre.
Le 29 novembre 1870, nait Hélène, une petite sœur de seize ans plus jeune qu'Élie (voir acte). À cette époque, Élie travaille déjà avec son père comme maréchal-ferrant. Après son service militaire dans le troisième Régiment d'Artillerie de Castres, il épouse Agathe Augé le 18 novembre 1876 (voir acte) ; le jeune couple habite la maison de Jules Bousquet, rue Saint Alexandre. Un premier fils prénommé Joseph né
en 1878 meurt en bas âge. Cinq ans passent avant qu'Agathe accouche d'un second fils prénommé Georges le 15 janvier 1883 (voir acte).
Les registres de recensement permettent de suivre la famille qui habite toujours rue Saint-Alexandre : Elie et sa femme Agathe, son fils Georges, sa sœur Hélène et ses parents Jules et Marie. En 1896, Georges a quitté la maison, peut-être parti en apprentissage car il a alors quinze ans (voir extrait). Par contre, Hélène est maintenant marié à Charles Augé qui est jardinier ; ils auront un fils prénommé Jean l'année suivante.
Georges effectue son service militaire au 9ème Régiment d'Artillerie de novembre 1904 à juillet 1907. On le retrouve en 1911 chez son père, employé comme maréchal-ferrant, avec sa femme Léa, née Bousquet à Camarès en 1886 (voir acte) et sa fille Madeleine. Il est mobilisé dès le premier août 1914 et rejoint le 3ème Régiment d'Artillerie ; il y passe 38 mois sur le front et 17 mois à l'arrière, au service des munitions ; il est enfin démobilisé en mars 1919 (voir extrait). Il est cité à l'ordre du régiment « Bon soldat, s'est fait remarquer par son courageux dévouement au cours de nombreux ravitaillements effectués dans des conditions difficiles et dangereuses. » et est décoré de la Croix de Guerre (voir extrait).
Nous n'avons pas pu retracer la carrière militaire de Jean Augé, faut de connaître sa date et son lieu de naissance. Grâce à Mme. Aurora Garcia que nous remercions, nous savons qu'il vécut à Bédarieux, 14 rue Guiraude, avec son épouse Berthe et qu'il mourut à la maison de retraite de Bédarieux dans les années 70.
Le 29 novembre 1870, nait Hélène, une petite sœur de seize ans plus jeune qu'Élie (voir acte). À cette époque, Élie travaille déjà avec son père comme maréchal-ferrant. Après son service militaire dans le troisième Régiment d'Artillerie de Castres, il épouse Agathe Augé le 18 novembre 1876 (voir acte) ; le jeune couple habite la maison de Jules Bousquet, rue Saint Alexandre. Un premier fils prénommé Joseph né
en 1878 meurt en bas âge. Cinq ans passent avant qu'Agathe accouche d'un second fils prénommé Georges le 15 janvier 1883 (voir acte).
Les registres de recensement permettent de suivre la famille qui habite toujours rue Saint-Alexandre : Elie et sa femme Agathe, son fils Georges, sa sœur Hélène et ses parents Jules et Marie. En 1896, Georges a quitté la maison, peut-être parti en apprentissage car il a alors quinze ans (voir extrait). Par contre, Hélène est maintenant marié à Charles Augé qui est jardinier ; ils auront un fils prénommé Jean l'année suivante.
Georges effectue son service militaire au 9ème Régiment d'Artillerie de novembre 1904 à juillet 1907. On le retrouve en 1911 chez son père, employé comme maréchal-ferrant, avec sa femme Léa, née Bousquet à Camarès en 1886 (voir acte) et sa fille Madeleine. Il est mobilisé dès le premier août 1914 et rejoint le 3ème Régiment d'Artillerie ; il y passe 38 mois sur le front et 17 mois à l'arrière, au service des munitions ; il est enfin démobilisé en mars 1919 (voir extrait). Il est cité à l'ordre du régiment « Bon soldat, s'est fait remarquer par son courageux dévouement au cours de nombreux ravitaillements effectués dans des conditions difficiles et dangereuses. » et est décoré de la Croix de Guerre (voir extrait).
Nous n'avons pas pu retracer la carrière militaire de Jean Augé, faut de connaître sa date et son lieu de naissance. Grâce à Mme. Aurora Garcia que nous remercions, nous savons qu'il vécut à Bédarieux, 14 rue Guiraude, avec son épouse Berthe et qu'il mourut à la maison de retraite de Bédarieux dans les années 70.